Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Président fondateur de l'UFAC, Léon Viala, s'attacha à redonner aux Anciens combattants et Victimes de guerre leur place dans la nation, à adapter la législation de réparation aux conséquences de la guerre en liaison étroite avec l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Succédèrent à Léon Viala, en :
- novembre 1950, Marcel Engrand, Union Nationale des Combattants (UNC)
- mars 1956, Emile Pierret-Gérard, Union Fédérale (UF)
- mars 1958, Paul Manet, Fédération Nationale des Combattants Républicains (FNCR)
- octobre 1971, Lucien Bégouin, hebdomadaire "La Semaine du Combattant"
- octobre 1979, René Peyre, Association Nationale des Anciens Combattants des PTT
- octobre 1995, Jacques Goujat, Fédération Nationale des Combattants, Prisonniers de Guerre et Combattants d'Algérie-Tunisie-Maroc (FNCPG/CATM)
- mai 2019, Dominique Lépine, Union Fédérale (UF)
- mai 2024, Luc Plessier, Fédération Nationale des Combattants Volontaires (FNCV)
L'UFAC assure la défense des droits moraux et matériels de toutes les catégories d'Anciens combattants et Victimes de guerre, toutes générations confondues - y compris celle des Missions Extérieures – vis-à-vis des Pouvoirs publics. C'est l'interlocuteur incontournable dans les rapports avec le gouvernement.
Forte de ses trente associations et de l'excellence des travaux de ses cinq commissions : Action Générale et Sociale couplée avec la Reconnaissance et Défense des Droits, Affaires Intérieures-Communication et Organisation, Affaires Internationales, Civisme et Mémoire, dirigées par des Vice-présidents qualifiés, au bénéfice de trois millions de membres ressortissants de l'ONACVG, l'UFAC veille continuellement à ce que les lois fondatrices du Droit à réparation soient respectées. Pour ce faire, elle exige le maintien d'un interlocuteur ministériel spécifique, d'un budget autonome des ACVG et le respect du Droit à réparation défini par la loi, ainsi que le maintien des services chargés de les mettre en œuvre : l'ONACVG et l'Institution Nationale des Invalides (INI).
L'UFAC a su se faire entendre sur certains points, le dernier en date concernant le relèvement de quatre points du taux d'indice de la Retraite du combattant, mais un énorme retard a été pris. Son président Jacques Goujat, ne manquera pas de le rappeler aux représentants du gouvernement :
- le rapport constant (lois de 1948,1951,1953) : rattrapage des 43% de retard de la valeur du point PMI et retour à un système de calcul s'appuyant à nouveau sur la parité avec un corps de référence dans la grille de la Fonction publique présentant toutes les conditions de longévité et d'évolution logique incontestable dans les années à venir
- abrogation du décret sur la campagne double et parution d'un nouveau décret conforme à l'égalité du Droit à réparation entre les générations du Feu
- Carte du combattant aux OPEX sur les mêmes critères que ceux utilisés pour les ACVG de la guerre d'Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie
- attribution de la Carte du combattant aux anciens d'Algérie totalisant 120 jours de présence "à cheval" sur la date du 2 juillet 1962
- relèvement au niveau du seuil de pauvreté (964 euros) du plafond de ressources, pour l'aide différentielle de solidarité aux conjoints survivants après la déduction du montant de leur loyer
- relèvement à 130 points du plafond majorable des rentes mutualistes des Anciens combattants
- le droit aux soins et à réparation pour les psychotraumatismes de guerre, une réelle indemnisation des victimes des irradiations dues aux essais nucléaires français de 1960 à 1996 et des populations concernées, des victimes du Golfe et des Balkans et de toutes les Opérations extérieures
- non à la Journée unique du Souvenir et oui au maintien des Commémorations historiques ...
Ceci est loin d'être exhaustif et de nombreuses demandes n'ont jamais obtenu de réponse. Ce rappel des lois fondatrices du Droit à réparation démontre les inadmissibles retards pris au cours des décennies précédentes.
Au plan international, ce sont des associations d'Anciens combattants de huit pays - Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Turquie, Etats-Unis, Yougoslavie - réunies en 1950 à Paris, qui ont fondé la "Fédération Mondiale des Anciens Combattants" (FMAC). L'UFAC qui représentait la France, cofondatrice donc de la FMAC, participe activement à ses initiatives en faveur de la paix et des droits de l'Homme ainsi qu'à la mise en œuvre des principes directeurs des droits fondamentaux des Anciens combattants et Victimes de guerre présentés aux Nations Unies.
Aujourd'hui, le Président de l'UFAC, Jacques Goujat, est actuellement Président Honoraire de la Fédération mondiale. Un autre membre de l'UFAC, Robert Créange occupe à la FMAC les fonctions de membre de la commission de contrôle financier et rapporteur français pour les séances plénières de travail.
L'UFAC, comme la FMAC d'ailleurs, a toujours prôné le désarmement nucléaire ainsi que l'arrêt de la prolifération nucléaire, l'accroissement des dépenses militaires dans le monde (620 milliards de dollars en 2010 a de quoi inquiéter).
Il est nécessaire qu'au plan international, les Etats respectent scrupuleusement les engagements internationaux qu'ils ont souscrits, mettent en application les principes de la Charte des Nations Unies et de la charte internationale des droits de l'Homme rappelés toujours par l'UFAC :
- le droit pour chaque peuple à l'autodétermination, à la maîtrise de son destin et de ses ressources naturelles
- le droit pour chaque Etat, grand ou petit, au respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale sous les garanties internationales appropriées
- l'interdiction du recours à la force ou à la menace de la force pour le règlement des différends internationaux et l'obligation de rechercher des solutions (par voie négociée entre les parties, par tout autre moyen de règlement pacifique, par des procédures internationales)
- le droit de chaque être humain à la paix, la dignité, aux libertés
- la mise hors la loi de toute forme de racisme, d'apartheid et de toute doctrine de haine Idéologique, religieuse ou raciale entre les hommes et entre les peuples
- les violations de la paix et les crimes contre l'Humanité doivent être sanctionnés par la juridiction internationale, la Cour Pénale Internationale (dont le siège social est situé à La Haye aux Pays-Bas).
L'UFAC reste toujours vigilante et n'acceptera jamais la remise en cause systématique du Droit à réparation des Anciens combattants et Victimes de guerre, institué par la Loi du 31 mars1919 et suivantes.